LE DEUXIÈME ACTE de QUENTIN DUPIEUX
- Section Cinéma
- 6 juin 2024
- 2 min de lecture
Comment résumer une oeuvre de Quentin Dupieux ? Vaste question!

J'ai découvert ce réalisateur avec le film "Réalité" que i'avais vraiment apprécié.
J'ai ensuite vu la plupart de ses autres compositions.
On retrouve ici la "Quentin Dupieux Touch", son univers loufoque, ses décors kitsch et démodés, ses personnages troubles, farfelus et désenchantés.
Un film à mi chemin entre fiction et réalité.
Après avoir exploré l'univers de la police dans le film "Au poste", le réalisateur nous plonge ici dans l'univers du cinéma. Le tournage d'un scénario réalisé grâce à l'intelligence artificielle précisément.
Autant dire, qu'il y a de nombreuses surprises, effets de manche, tours de passe passe et trouvailles ingénieuses. Nos personnages se retrouvent en pleine campagne, puis dans un restaurant perdu au milieu de nulle part.
Ce récit est construit comme une pièce de théâtre, un huit clos entre cinq comédiens : ce Deuxième Acte se déroule sous nos yeux ébahis.
Ce film fonctionne vraiment grâce à ces cinq brillants acteurs qui unissent leurs talents pour nous livrer une partition sans faute et bluffante. Au millimètre près, comme de la haute couture ou de la grande musique.
Des dialogues ciselés et adaptés pour chacun des protagonistes, du jeu, du rythme et une belle vivacité et musicalité. On ne peut qu'admirer ce concerto en deux actes.
Vincent Lindon et Raphaël Quenard sont cantonnés dans leurs rôles respectifs habituels. Louis Garrel sort un peu des sentiers battus.
Quand à Léa Seydoux, que j'ai pourtant vu dans de très nombreux films, elle m'a surprise dans ce rôle de femme un peu fragile, triste de laisser sa fille, pour faire l'actrice, faire un "vrai faux métier", en fait.
Et surtout, faire semblant "de faire plein de métiers qu'elle serait incapable de faire dans la vraie, vie", car "les actrices ne savent rien faire d'autre, que jouer " comme lui rappelle sa petite fille.
Elle nous délivre une prestation assez convaincante par sa douceur et sa vulnérabilité.
Un bon Quentin Dupieux. Pas le meilleur, mais porté par un quatre acteurs précis et minutieux. A voir avec une grande ouverture d'esprit et d'autodérision,
si l'on apprécie l'univers gaguesque de ce réalisateur, bien évidemment.
C.L
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